BDA : chasse au châmo ?

Pierre raconte :

« Les BDA étaient des soirées (dansantes) organisées par le GPX et financées par des anciens, pères de filles à marier. Il y en avait un tous les mois.

«Chamôs BDA Le BDA lambda était plutôt lugubre, on en faisait un et on passait vite à autre chose. Par contre il y avait des BDA d’exception, hors du cadre traditionnel, à ne pas manquer. Un de ceux-ci a laissé un souvenir vivace à une demi-douzaine d’entre nous.

« Siège de société en briques rouges à Bagneux, dans le sud de Paris. Nous sommes conviés vers 21 h, en Grand U, comme l’exige la tradition. La soirée est douce et le bar sur la grande terrasse très accueillant. Quelques verres (l’alcotest n’a pas encore été inventé), bavardage avec les anciens, quelques pas de danse, pas trop d’autant plus que les jeunes filles restent agglutinées dans un coin.

« Insidieusement la soirée prend une autre tournure, les papas parlent busiEevue Barbe X64 dessin 12ness entre eux, les jeunes filles effarouchées restent collées ensemble, mais les mamans prennent les choses en main (si on ose dire).

La musique prend du volume, les cols se dégrafent et, le champagne aidant, toutes les danses sont passées en revue.

« Il fait maintenant très chaud et les mamans proposent de se rafraichir dans la piscine. En maillot de bain (les coquines avaient prévu le coup) elles barbotent dans la piscine et nous invitent à les rejoindre.

« Chiche ! Déshabillage fébrile et on plonge. Essayez de plonger avec un caleçon mili : si vous êtes chanceux, il vous arrive aux chevilles, sinon, hard luck, vous n’avez plus de caleçon du tout.

« La soirée se termine. Mon camarade X-Minne est nonchalamment allongé sur un sofa en train de se faire sécher au sèche-cheveux par quelques mamans.

« Les caleçons nous reviendront quelques jours plus tard, via le vaguemestre, et seront rendus à leurs propriétaires. N’oubliez pas, dans la mili tout est immatriculé. »

Crédit : les dessins sont de Alain Tournyol du Clos (X64)